Du 05/09/2025 au 31/10/2025
Dès le 5 septembre, la Galerie Charlot présente Divines Dérives, une exposition solo de Jacques Perconte.
“Depuis près de trente ans maintenant, Jacques Perconte sillonne les monts et les forêts d’Europe pour capturer une multitude d’images destinées à se changer ensuite en de magnifiques tableaux numériques et impressionnistes, tantôt fixes tantôt en mouvement, sans cesse sur le seuil d’une transformation. Constituée de films pour le cinéma, d’installations, d’impressions papier, d’opéras ou encore de clips musicaux, son oeuvre tout entière est l’histoire d’une dérive entre le figuratif et l’abstrait, entre la nature et la machine, entre une image et une autre. (...) Dans les Alpes ou dans les alentours boisés de Balduinstein, un petit village de la vallée du Rhin en Allemagne, Perconte rend visible le bruissement de la matière par une opération à la fois picturale et laborantine : exalter les mouvements de la nature et des éléments (feuilles, vent, roche) par le prisme maniériste d’une machine devenue pinceau, ciseau, crayon, rifloir, pochoir… À chaque fois, c’est comme si la métamorphose de l’image compressée révélait plastiquement ce qui était là, invisible ou encore trop peu visible, dans les paysages eux-mêmes. (...) Si Perconte a souvent mis en scène la lutte entre la nature et la technologie, filmant des navires fendant la mer en deux pour transporter des marchandises ou des machines d’abattage avalant la terre afin d’en extraire du charbon, il a récemment dû apprivoiser l’une des dernières lubies du capitalisme numérique : l’intelligence artificielle générative.”
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Extrait de L’air et les songes de Corentin Lê